Bonsoir,
Il est difficile de répondre à vos questions, hormis ce qui a été (bien) dit par Amira, car vous ne précisez pas - au moins en généralités - le type de préjudice à prouver le cas échéant.
La tendance en ce sens des tribunaux tunisiens est plutôt restrictive, ce qui me paraît personnellement judicieux, et le préjudice le plus facilement admis est celui qui est appuyé par une décision de justice rendue séparément à l'encontre du conjoint (adultère, disparition, etc. ...).
Pour cela, il est souvent plus pratique de recourir au "divorce caprice" (à la demande de l'un des époux), surtout quand la période de mariage a été relativement courte.
Il faut signaler, dans le même sens, que le risque de la procédure de divorce aux torts de l'époux défendeur (pour préjudice) est de maintenir le lien de mariage en l'état jusqu'à la parution d'une décision favorable en ultime recours (cassation).
Inversement, une décision défavorable en cassation rendrait évidemment inutile une décision favorable de première instance et/ou d'appel et remettrait donc les époux au point de départ (après un parcours judiciaire de 2 ou 3 années).
Entre-temps, chacun des époux devrait évidemment - pour l'anecdote - prendre garde de ne pas être pris en délit de fréquentation parallèle, sous peine de pousuites pénales (même en cas de séparation effective de son conjoint et/ou de changement de résidence).
Dans le même ordre, toute pension alimentaire jugée éventuellement en 1ère instance resterait payable d'office jusqu'à l'expiration du délai légal suivant l'éventuel arrêt (favorable) de cassation.