Bonjour à tous,
Je suis comme la plupart d’entre vous concernée par le sujet et je me demande comment se fait-il qu’une telle abération n’ait toujours pas fait revirement de jurisprudence en Tunisie.
J’ai parcouru les différents points de vue sur la question dans ce forum (que je trouve fort intéressant) et je me permets de soumettre quelques remarques :
1- Pour commencer, l’interdiction « religieuse » d’un tel mariage relève de l’interprétation humaine des versets coraniques datant du VIIème siècle ; interprétation sujette à discussion. En effet, en partant du verset sur lequel se base la loi islamique pour considérer l’union entre musulmane et non musulman d’hérétique, à savoir le verset 221 de la sourate « El Baqara », pourquoi cette loi autorise-t-elle cette union aux hommes musulmans alors que le même verset la leur interdit ? Ca n’arrangeait pas les affaires des exégètes et religieux musulmans de l’époque, peut être ? Bref, c’est un autre débat. Je voulais juste dire que cette interdiction relève du dogme et devrait faire l’objet de réformes ou du moins de critiques.
2- Ma deuxième remarque s’adresse à un des modérateurs de ce forum spécial « Pioneer ». Je trouve vos propos très optimistes. Si j’ai bien compris, vous affirmez qu’un tel mariage conclu à l’étranger reste valable ou valide en Tunisie et qu’aucun juge n’a le droit de l’annuler en vertu des dispositions du droit privé international. Pourtant, en pratique j’ai l’impression que ce n’est pas le cas. Vos affirmations sont-elles le résultat de vos convictions personnelles et donc théoriques ou bien avez-vous été témoin de cas similaires que la justice a résolu ? Je pose cette question parce que j’ai remarqué une contradiction entre la théorie (textes de lois du CSP qui ne met aucune réserve au mariage concernant la disparité du culte) et ce qui se passe en pratique (la circulaire du ministère de la justice, entre autres).
3- Enfin, outre les remarques désobligeantes des fonctionnaires du consulat ou de la douane qui sont le dernier de mes soucis, quelles sont concrètement les retombées juridiques ou autres d’un tel mariage conclu à l’étranger et non transcrit en Tunisie ? D’ailleurs, pourrais-je envisager une vie de couple normale en Tunisie après avoir commis une telle apostasie ??
Merci d’avance
Cordialement