L’intervention de L’EXPERT-COMPTABLE dans le domaine fiscal (*)
L’aspect fiscal ne peut être dissocié des interventions de l’expert comptable :
• D’abord, les missions fiscales s’intègrent dans les missions comptables classiques de l’expert comptable.
• Ensuite, l’expert comptable peut être appelé à intervenir dans le domaine fiscal en dehors des missions comptables.
L’intervention fiscale comme prolongement des missions comptables classiques
L’intervention fiscale paraît comme étant le prolongement normal des travaux comptables classiques, à savoir la tenue de comptabilité, l’assistance comptable et l’audit.
• Les missions d’assistance ou de tenue de comptabilité :
Dans le cadre d’une mission de tenue ou d’assistance comptable, l’expert comptable est généralement chargé de préparer ou de superviser les déclarations fiscales de son client.
Le système de télé déclaration par Internet, obligatoire dans pour certaines entreprises, reconnaît de fait à l’expert comptable la faculté de souscrire et déposer les déclarations fiscales de ses clients.
Par ailleurs, il est difficile d’envisager l’exécution d’une mission comptable en dehors de tout aspect fiscal. L’expert comptable chargé d’une mission de tenue ou d’assistance comptable doit, en effet, s’enquérir des conséquences fiscales de certaines méthodes et choix comptables (amortissement, provisions, réductions de valeurs etc.). De plus, la mission comptable érige souvent le professionnel en conseiller privilégié de l’entreprise pour tous les aspects liés à la fiscalité.
En cas de contrôle fiscal, l’expert comptable est généralement reconnu par les contribuables comme la personne qui appréhende parfaitement leur dossier comptable et fiscal et est naturellement la personne indiquée pour l’assister non seulement pendant les opérations de vérification, mais également après la notification des résultats du contrôle fiscal, tout au long de la discussion de ses résultats et tout au long de la phase pré contentieuse
• Les missions de certification :
En apparence, le commissaire aux comptes qui, aux termes des dispositions de l’article 266 du code des sociétés commerciales, se prononce sur la régularité et la sincérité des comptes annuels conformément à la loi relative au système comptable des entreprises, n’a aucun lien avec la fiscalité de son client audité. La vérité est toute autre : Dans l’exercice de sa mission légale, le commissaire aux comptes doit identifier les situations et les risques fiscaux de nature à affecter d’une quelconque façon la formation, l’expression de son opinion, ou l’exercice de sa mission. En d’autres termes, l’identification du risque fiscal fait partie intégrante de l’audit légal. De tels risques doivent, en effet, être pris en compte au niveau des états financiers.
En outre, la mission d’audit doit inclure une évaluation du contrôle interne et inclut de ce fait l’identification des faiblesses procédurales d’ordre fiscal.
La mission du commissaire aux comptes peut concerner le risque fiscal pénal, ce dans la mesure où l’article 270 du CSC assujettit le commissaire aux comptes à l’obligation de révéler au procureur de la république les faits délictueux dont il a eu connaissance.
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