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Autour de l'actualité => Les archives de la rubrique => Discussion démarrée par: Jamel le 02 mars 2004, 08:43:30 pm 20:43

Titre: Code du statut personnel marocain
Posté par: Jamel le 02 mars 2004, 08:43:30 pm 20:43
En retard, mais pour l'histoire cette dépêche de l'AP:

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RABAT (AP) - Une semaine après la chambre des Représentants, la chambre des Conseillers, la chambre haute du Parlement marocain, a adopté à l'unanimité, vendredi, la loi sur la réforme du code de la famille (Moudawana) qui vise à consacrer "l'égalité juridique entre l'homme et la femme".

Le ministre marocain de la Justice, Mohammed Bouzoubaâ, qui s'exprimait devant la chambre des Conseillers, a assuré que "le gouvernement s'emploiera à réunir toutes les conditions pour une mise en application réussie du code de la famille", rapporte l'agence marocaine MAP.

Le nouveau texte, dont les principes ont été posés le 10 octobre par le roi Mohammed VI, concerne notamment la suppression de la tutelle masculine pour le mariage des femmes, l'élévation de 15 à 18 ans de l'âge légal du mariage, le partage de l'autorité parentale, la généralisation du divorce judiciaire au détriment de la répudiation et la limitation draconienne de la polygamie.

Saluée par le milieu associatif féministe marocain et les principaux partenaires occidentaux du Maroc (France, Etats-Unis, Royaume-Uni), la réforme de la "Moudawana" s'inscrit dans un ambitieux processus de réforme initié depuis 1999 par le roi Mohammed VI.

Quelque 60 amendements, dont une dizaine présentés par le parti islamiste "modéré" de la Justice et du développement (PJD), troisième force parlementaire, avaient été adoptés en commission avant la présentation du texte devant la chambre des Représentants.

Le statut des femmes marocaines, jusque-là confinées dans une situation de "mineures juridiques", avait suscité un très vif débat politique, plusieurs centaines de milliers de militants islamistes ayant manifesté en mars 2000 contre une éventuelle réforme de la "Moudawana".

Saisi du dossier par l'ancien gouvernement socialiste d'Aberrahmane Youssoufi, le roi Mohammed VI avait finalement tranché le débat en sa qualité de "Amir al Mouminine" (commandeur des croyants). AP