Oui, Bininou.
Nous avons lu la réponse de LEgad54 à votre question et la condition relative à la santé mentale du donateur. Il n'y a pas de doute que cette condition est fondamentale s'agissant d'une donation simple faite sans relation avec une dernière maladie (marradh al-mawt).
Dans le cas d'une donation faite au cours de la longue maladie, il se pourrait qu'un juge ait pu la retenir. Elle nous parait excessive car, précisément si la règle aboutissant à la conversion d'une donation en legs a été introduite dans le droit musulman (pas uniquement le droit tunisien qui na fait que reproduire ses règles) c'est que précisément il y a une présomption de modification de l'ordre successoral, présomption qui n'a pas être prouvée par les héritiers lésés. Or, on ne peut avoir l'intention de modifier l'ordre successoral ou de fausser les règles successorales quand on a des facultés mentales altérées, au contraire.
Il reste cependant que le COC prévoit dans son
article 59 que le juge apprécie les critères mais, il reste que le retour au droit musulman permettra de convaincre un juge qui ferait de la condition sur les facultés mentale du donateur qui mourra de sa dernière maladie une condition nécessaire pour la rescision de ses actes et décisions car en cas de dernière maladie si la condition est suffisante elle n'est nullement nécessaire. D'ailleurs, si elle l'était le législateur n'aurait pas prévu de la prévoir de nouveau dans le chapitre relatif aux successions puisque c'est une condition qui s'appliquent à tous les actes d'une personne. Telle est notre opinion.
Respects