Comptes en devises Loi de finance 2025 et Code des changes
Ainsi, en multipliant les moyens de contourner les restrictions que maintient et impose le cadre législatif national des relations financières avec l’étranger et en introduisant une
nouvelle « dérogation-exception » , l’initiative parlementaire
accroîtra la discrimination entre les citoyens tunisiens contribuera à accentuera l’érosion de l’équité sociale et économique et, paradoxalement, aboutira à un résultat tout à fait contraire à l’objectif populiste affiché de permettre aux citoyens de disposer librement de devises étrangères, car, en fait
le dispositif permettra aux lobbys déjà préparés à sa convertir dans le commerce des droits à l’accès des devises que permettra la mesure.En matière d’assouplissement, la réglementation des changes ne supporte pas comme dans d’autres domaines ce qu’il a été convenu d’appeler une démarche pragmatique et progressive. Depuis 1986, des cadres financiers qui maîtrisaient davantage des tables de logarithmes et des calculs d’intérêts et pouvaient à l’occasion faire des projections de sorties et d’entrées de devises se sont aventurés dans des assouplissements de la réglementation des changes sous l’instigation de ceux qui étaient les plus préparés à en tirer avantage, c’est-à-dire une minorité et à un prix non encore évalué mais qu'a supporté l'ensemble des Tunisiens sans exception, peu ou prou hier, aujourd'hui et demain.
Le résultat on le connaît
une économie qui pâtit de plus en plus des rigidités de sa réglementation des relations financières avec l’étranger et qui dans un cercle vicieux ne peut plus facilement évoluer vers « une réelle liberté » précisément en raison des assouplissements passés mal préparés ou qui n’auraient du jamais exister, c’est-à-dire la plupart, ou en raison de
la non-application sincère, réelle et effective des assouplissements majeurs , car il y en a eu un ou deux comme celle de décréter la convertibilité courante.
La solution existe pourtant. Elle commence d’abord par la
suspension des assouplissements parcimonieux quasi mesquins introduits par à-coups et bien sûr à éviter les
supposés assouplissements révolutionnaires — comme celui des comptes en devises — Loi de finances 2025 envisagé — pour revenir à la base et l’essence du contrôle des changes. On a cru que le nouveau code des changes —
le projet du 14 mars 2024 — serait de ceux-là, mais il n’en est absolument rien. Mais c’est un autre sujet qui nous éloigne de notre propos.
A suivre… peut-être