Sincères salutations à tous
Mon père âgé de 74 ans est décédé le 09 juillet 2008. Il a été durant sa vie marié à deux femmes. Sa première épouse, ma mère, qui est décédée au courant de l’année 1976 lui a donné trois garçons et deux filles (tous en vie). Sa deuxième épouse, toujours en vie, lui a donné trois filles et un garçon (tous en vie).
Dernièrement, sa deuxième épouse nous a fait savoir qu’elle dispose d’un contrat de vente signé par mon défunt père en date d’août 2004, enregistré à la recette des finances et à « dafter khana », lui donnant tous les droits sur toute la propriété de mon défunt père (un domaine situé dans une zone rurale, constitué d’une grande et spacieuse maison, un puits et une terre cultivable).
Mon père, qui, jusqu'à son dernier souffle, n’a jamais parlé ni à moi, son fils aîné, ni à aucun de ses autres enfants de ce fameux contrat et n’a jamais fait allusion à la vente de son domaine à sa deuxième épouse pour un montant dérisoire de l’ordre de dix milles dinars (10.000,000 DT) alors qu’il vaut facilement plus que cinq cent milles dinars (500.000,000 DT).
Cependant, et avant que mon père décède, l’on se demandait pourquoi durant la dernière année de sa vie, il a perdu toute sa fierté et sa combativité. Il s’est arrêté de cultiver sa terre et a commencé de sillonner les chemins de terre, les plages, les bords de routes puis il est allé jusqu’à fouiner dans les collectes des ordures municipales et même dans les ordures des ménages voisins rien que pour collecter les cannettes de bière vides pour les vendre au prix dérisoire de 0,500 DT le kilogramme!
L’on se demande pourquoi il a pris cet acte en cachoterie pour se priver de son vivant de son domaine et aller collecter les cannettes de bière vides alors qu’il touchait mensuellement de la France une retraite conséquente (de l’ordre approximatif de 760,000 DT/mois) pour y avoir travaillé des années durant. En plus, il touche de la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale tunisienne (C.N.R.P.S) une retraite mensuelle (de l’ordre de 150,000 DT/mois) pour avoir été un membre du fellaga tunisien qui a combattu le colon français. Vraiment, il n’a jamais été dans le besoin.
Par ce courrier, je vous demande en mon nom et aux noms de mes deux frères et mes deux sœurs de la première épouse vos conseils pour pouvoir récupérer notre dû et avoir ainsi notre part de l’héritage de notre défunt père, duquel nous avons été habilement écartés par sa deuxième épouse qui s’est tout approprié pour elle seule.
Enfin, et pour plus d’informations, je vous fait savoir que j’ai obtenu dernièrement une copie du contrat de vente déposé à « dhafter khana » par la bénéficiaire tout juste après la date d’enregistrement à la recette des finances. J’ai constaté que le contrat en question, rédigé, paraît-il, convenablement par une avocate, a été signé au stylo d’une part par mon défunt père (le vendeur) et d’autre part par sa deuxième épouse (l’acheteur) au lieu d’y avoir apposé leur empreinte respective puisqu’ils sont tous les deux illettrés.
A la municipalité où l’acte de vente a été signé je n’ai trouvé aucune trace ni signe du procès-verbal de lecture du contrat devant deux témoins. On m’a dit que ce n’était pas nécessaire puisque le vendeur et l’acheteur étaient habitués à gribouiller au stylo leurs signatures respectives.
Qui nous dit que mon père a signé la vente de son domaine en toute conscience ?
Je vous fais savoir aussi que la deuxième épouse de mon père, issue d’une souche sociale très pauvre, est restée cleptomane malgré l’aisance de notre famille. Elle a passé au mois de novembre 2007 une semaine à la prison des dames de la Manouba et a écopé de huit mois de prison en sursis pour avoir volé dans une grande surface commerciale de la capitale.
Que nous conseillez-vous, à ce propos, pour nous, permettre de récupérer nos parts respectifs?
Merci,
A plus.