Bonjour à tous,
J'ai lu tous vos messages, dommage qu'il n'y ait pas une loi au sujet de l'harcèlement moral en Tunisie.
Je suis moi-même victime d'harcèlement moral, je travaille dans cette société depuis 4 ans, j'y étais recrutée comme stagiaire SIVP puis confirmée dans le poste d'assistante de direction gestionnaire du personnel, fonctions qui m'a incitée à poursuivre un troisième cycle dans le domaine de la GRH.
J'ai demandé un congé sans solde de 7 mois, il m'a été accordé, une note a été faite par mon patron me confirmant cette "mise en disponibilité" et me promettant à mon retour de regagner mon poste avec des compétences plus larges ou un poste plus important.
A mon retour en juin dernier, le titre de Responsable des Ressources Humaines m'a été attribué, ce titre figure sur ma fiche de paie, aucun écrit n'a été fait dans ce sens et aucune tâche nouvelle par rapport à avant, j'ai regagné le même poste.
Cela ne me gênait point, je me disais qu'avec le temps, je prouverai que je suis capable de faire mieux, d'ailleurs j'avais toute la confiance de mon patron, comme le prouvent ses messages et son discours !
Avant mon départ en octobre 2003 la société avait déjà subi la crise comme tant d'autres dans notre secteur et on a dû nous séparer d'à-peu-près 50% de notre effectif en 2003. Mon patron avait énormément dépensé pour ces licenciements abusifs qu'il a décidé d’arrêter les licenciements mais de ne plus refuser aucune démission, plein de gens ont démissionné en fin d’année mais ce n’était toujours pas suffisant.
Et en plus de la suppression d'une prime mensuelle qu'on recevait tous les mois et qui constituait pour moi 40% de mon salaire. Mon patron a décidé de changer de politique c'était maintenant la place aux harcèlements psychologiques.
Il criait pour un rien en demandant aux gens de dégager, de "foutre le con" s'ils ne sont pas contents, il parle sur un ton moqueur et humiliant et te fait perdre confiance en tes capacités humaines et professionnelles. Le plus important pour lui c’est d’éviter les écrits (aucune trace), c’est sa tactique je l’ai même entendu parler d’ « obliger les gens à partir ».
Maintenant c’est à mon tour, je ne sais pas ce qui lui arrive alors que j’étais « sa confidente », sans raison, il me cri dessus, me cherche le moindre pépin, je suis obligée de m’expliquer sur tous ce que je fais, même si j’ai souvent raison, il m’ignore, il fait tout son possible pour limiter mes interventions au stricte domaine du secrétariat pure et dure (faxer, taper, répondre au téléphone, etc.) bien qu’il ait une secrétaire, il ne s’adresse qu’à moi pour ces tâches. Je sais qu’il le fait exprès parce qu’à mon retour je lui ai dit qu’à mon niveau je ne pourrais pas faire son secrétariat, il était d’accord mais dommage aucun écrit…
Je me sens déprimée, déstabilisée, je perd confiance en moi, son comportement me dégoûte et me révolte, je ne sais plus quoi faire :
Quitter ? : j’ai besoin de mon salaire et je n’ai pas d’offres d’emploi en vue, la conjoncture est difficile
Rester ? : je prend actuellement des tisanes et des calmants homéopathiques pour éviter le pire mais si ça continue… j’ai déjà des troubles de mémoire, la migraine, des palpitations, etc…
Je suis convaincue qu’il ne doit pas avoir ce qu’il veut aussi facilement, mais je suis trop fatiguée.
Il a « suspendu » la prime qui était un complément important de mon revenu sous le prétexte de la solidarité, aujourd’hui je veux mon argent… d’autant plus qu’il compte réunir la CCE pour supprimer définitivement cette prime avec effet rétroactif du 1er janvier 2004. Je sais qu’il n’a pas le droit, mais si la CCE signe (il a augmenté les salaires de tous les membres de la commission, ils ne diront pas non) est ce que je perdrai mon recours ?
En mars il a réajusté les salaires des gens pour leur faire regagner une partie de leur pouvoir d’achat perdu suite à la suspension de la prime, il a augmenté une grande partie sauf moi et quelques autres. J’ai demandé à deux reprises une remise à niveau de mon salaire, il ne m’a pas répondu, au contraire je crois que c’est pour ça qu’il réagit ainsi.
Est ce que quelqu’un peut me dire ce que je dois faire dans ces conditions, je veux surtout savoir si je peux l’obliger à me verser mes primes suspendues, à ce moment là je pourrai peut être démissionner et attendre chez moi le temps de retrouver un autre emploi.
Je vous remercie de votre aide