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1990, l'enclenchement de la corruption active, passive et dirigée

Yacin

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  • tu quoque, fili ?
1990, l'enclenchement de la corruption active, passive et dirigée
« le: 28 avril 2024, 08:56:17 am 08:56 »
Bonjour,
Voilà quelques mois déjà que cette rubrique n’a pas été actualisée. Non, il y avait toujpours une actulaité presque quotidienne puisque le Président de la République porte à cœur de poursuivre les corrompus et surtout les corrupteurs.
Je reprends donc le sujet à l’occasion de la rencontre qu’a eu le Président de la République avec Me Mechket lama, la Présidente de la commission nationale de réconciliation pénale (CNRP).
Cette entrevue a été diversement commentée dans la presse :
Citer
Restituer l’argent volé ou aller en justice

titre Kapitalis, la corruption autrement.

Plus intéressant, plus objectif et significatif est le titre de GnetNews
Citer
Saïed prend connaissance de l’ampleur de la corruption qui mine l’État depuis les années 90
Effectivement, le communiqué de la Présidence de la République fait référence à l’enclenchement de la culture de la corruption du début des années 90 :
Citer
Le Président de la République a passé en revue un certain nombre de dossiers qui mettent en évidence l’ampleur de la corruption qui a ravagé l’État et les capacités du peuple tunisien depuis le début des années 90 du siècle dernier
La date a été donnée 1990, c’est en 1987, un 7 novembre mémorable au lendemain du premier plan d’ajustement structurel que le FMI et la Banque Mondiale ont toujours cité comme une référence de la réussite de leurs programmes et des réformes forcées. Aujourd’hui on sait que ces réformes mal préparées et dans l’euphorie d’un changement qu’opportunément un dictateur en herbe a saisi constituent le lit de la corruption que des générations mettront à éradiquer.
Le début des années 1990 c’est aussi les privatisations masquées par quelques ventes d’actions au petit peuple, mais dont les gros lots échouaient à qui on sait.
Le début des années 1990 c’est le démantèlement des structures de contrôles de l’administration, des banques et de la banque centrale. C’est l’invitation aux entreprises à frauder le fisc pour le peut qu’il réclamait aux secteurs privilégiés, c’est l’invitation à exporter frauduleusement et conserver en devises à l’étranger ce que les impôts ne veulent plus collecter. Le tout grâce à la ferveur et le zèle de quelques hommes dévoués dont certains ont, encore et toujours une opinion, à donner quand discrètement, ils ne continuent pas à tenir les commandes. Des "Ben Ali dévoués", un temps soupçonnés mais vite blanchis par une justice qu'ils avaient eux-mêmes et leurs successeurs investie.
Le début des années 90 c’est…



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