L’Infraction de corruption :
Etude comparative entre le droit français et le droit tunisien D.E.A. de Sciences Criminelles Université des sciences sociales, Toulouse 2003/2004 Mémoire écrit par : Mr. EL AIR Mohamed Zied. Sous la direction de M. Marc Segonds, maître de conférence. Copyright Jurisite Tunisie© 2001- |
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PREMIERE PARTIE: COMPARAISON RELATIVE À L'INCRIMINATION |
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Jusqu’en 1943, le trafic des actes facilités par la fonction était impuni. Pour y remédier, la jurisprudence avait élargi la notion d’acte de la fonction qu’elle étendait aux actes ne figurant pas dans les attributions propres du corrompu. Dans l’affaire « Bonny », elle confondait le trafic d’influence à la corruption portant sur un acte facilité par la fonction et décidait qu’il y avait trafic d’influenceNote Affaire du planton qui travaillait au Ministère du travail. Une fois dans le bureau d’un chef de service absent, il avait apposé sur des certificats d’embauchage de deux ouvriers italiens le cachet et le visa réglementaires (Cass. crim, 4 mai 1935, cité par VITU, J- CL, Pénal, art 432-11, op. cit., n° 113, p. 20). . Le corrompu qui fournit des renseignements, dont l’accès lui est autorisé, accomplit un acte de son emploi (acte interdit par la fonction). Celui qui donne des renseignements auxquels il n’a point normalement accès, mais profite de sa situation pour consulter les dossiers accomplit un acte facilité par sa fonction. Il est difficile d’imaginer l’abstention acte facilité par la fonction dans la pratique. Les exemples concrets de la jurisprudence concernent exclusivement les actes positifs, dont l’accomplissement est rendu facile par l’emploi exercé. |
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