Peut-on assigner en justice des journaux étrangers selon notre code de la presse?

Dans son édition d’aujourd’hui, Vendredi 8 Mai 2009, page 2, Le journal Assabah rapporte que la doctoresse Olfa youssef a intenté une action en justice contre le journal Qatari "Al Arab", son correspondant en Tunisie, son directeur et son chef de rédaction pour diffamation et injures.

Je dois avouer que nos frères journalistes du moyen orient rapportent presque périodiquement des informations fausses, erronées et parfois diffamatoires concernant des faits en Tunisie.

A titre d’exemple récent, je vous laisse juger cette information transmise par le site web de la chaine Tv Alarabya concernant cette affaire de l’Imam d’une mosquée de la ville de Menzel Bourguiba qui a évoqué une question de football au cours de la prière de Vendredi.

Le correspondant tunisien qui a rapporté le fait, a bien choisi son introduction de l’article en mettant cet Imam sur le banc d’accusé ne laissant aucune hypothèse de neutralité. Il fallait lire le reste de l’article et se renseigner auprès des gens qui ont effectivement assisté à cette Prière pour se rendre compte que le titre de l’article choisi et la façon avec laquelle on l’ a introduit est un geste diffamatoire, calomnieux et portant atteinte à l’image de la Tunisie et du l’Islam pratiqué dans nos enceintes religieuses.

Pour preuve, je vous laisse juger par vous-même les réactions de certains auditeurs:

 

Capture-2

Capture-4

Capture-5

C’est dire que le fait rapporté a dégénéré en un réquisitoire contre la Tunisie, nos femmes, nos imams et notre Islam, comme si on en a un, en particulier.

Oui, nos articles de 50 à 58 et de 68 à 78 de notre code de la presse peuvent constituer une base légale pour assigner ces pseudos journalistes de presse nationale ou étrangère devant la justice tunisienne afin qu’ils écopent des peines correspondantes à leur manque de professionnalisme, leur ignorance du métier "Journaliste" et leurmauvaise foi (parfois évidente).

Mais on note une inertie totale de la part de nos associations, nos structures et nos autorités (surtout) face à de telles pratiques, contrairement à d’autres Etats qui veillent sur leurs images de marque.

Qu’on attaque la Tunisie, nos femmes, nos hommes, nos enfants, notre culture ou même notre religion, c’est un fait jugé pas contraire à l’ordre public!!! C’est peut être pour cette raison que des ignorants ont quand même compris un seul truc: épargnez la citation de quelques noms et vous pouvez écraser toute la TUNISIE.

Ce contenu a été publié dans Coup de gueule, Droit de presse, Droit des nouvelles technologies, Droit Pénal, En Marge du droit, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *