Droit à la santé, droit à la vie, droit à la dignité

Le destin m’a amené aux urgences de l’Hôpital Charles Nicole pour assister une vielle dame sans soutien. Dès l’entrée, je me suis rendu à l’évidence que ce que je verrais ne ressemblera à aucun point au peu que j’ai vu à la série télé urgences.

Espace clos, inadapté aux urgences d’un hôpital célèbre pour une Capitale, Tunis, vous y verrez et entendez du tout.

Surpris par la relative agressivité de certains patients que je peux comprendre vu leurs états respectifs, j’été Outragé par le comportement de certains médecins et du service paramédical.

Des cris, des heurts, du comportement indigne d’un tel corps (paramédical) appelé à assister par un DEVOIR d’assistance et on a même failli assister à une scène de combat!!!

Je ne peux pas être surpris quand par la suite je croise un jeune médecin, interne, au début de sa carrière, traite les patients comme du bétail, se croit chez lui et se vante qu’on l’appel le chirurgien.

Dommage, nos médecins, comme nos juristes, commencent à être infectés par la grippe de médiocrité morale, qui est malheureusement, incurable. Heureusement, la pathologie est mineur et les infectés restent minoritaires.

A cette minorité…

Que les choses soient claires Messieurs:

Non, vous n’êtes pas chez vous; vous êtes dans un hôpital public. Il appartient à l’Etat, au peuple.

Non, vous ne faites pas de la charité, car si vous êtes payés par l’Etat, c’est grâce à cet argent qui provient du poche des tous les travailleurs qui bossent chaque jour et contribuent non seulement à vous payer vos mensualités, mais aussi, et vous ne devrez jamais oublier ça, ils ont contribué à payer vos études de médecine qui a tant duré.

Non, on n’attend pas de vous une guérison mais une patience et une passion.

Et c’est Votre DEVOIR.

Et c’est notre DEVOIR aussi…à la santé.

Si vous voyez les choses autrement, c’est que vous n’avez rien compris à la médecine et vous devrez changer de métier.

Le serment d’Hippocrate n’est pas seulement une image qu’on fixe aux murs pour mieux orner les locaux, mais c’est une leçon…à comprendre.

Ce serment, si vous n’avez pas bien compris ses mots, intime l’ordre à ses disciples de traiter le malade, non en tant que personne demandant assistance, mais plutôt en tant qu’être humain exigeant son droit à la vie.

Si j’étais un procureur cette nuit là, je n’aurais eu la moindre hésitation à faire différer certains… en urgence…derrière les barreaux.

L’être humain pense à la mort, la craint, veut repousser les échéances mais finit par se rendre à l’évidence que la mort est un droit (الموت حق) et c’est pour cette raison qu’il souhaite mourir dans la dignité que Dieu, Tout puissant, lui en a garantit.

Si vous incapables de sauver des gens, au moins, laissez-les mourir en dignité: C’est leur DROIT.

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