Vengeance et Justice

A l’exception de quelques différends, ester en justice se confond dans un stade ou un autre de la procédure par un esprit de vengeance de la part et d’autres.

Qu’un propriétaire agit pour récupérer son local d’un locataire, d’un commerçant voulant recevoir payement de son client, d’un voisin qui vise la cessation de troubles de son autre voisin, d’un mari qui veut se séparer de son épouse ou d’une mère qui exige son droit à la pension…dans la majorité de ces actions, l’esprit de vengeance fait surface et on a du mal à savoir si on l’action était pour rétablir justice ou réaliser une vengeance.

Quelle couleur a cette justice si vengeance a prévalu sur son motif et ses intérêts?

Le CPCC tunisien exige pour l’action en justice une qualité et un intérêt. De manière quasi automatique, cette dernière condition pourrait être déterminée par la réalisation de la justice.

Mais si j’agis par vengeance, l’intérêt est-il légitime?

Si la loi me permet d’agir en justice, serais-je en abus de droit si je profite de mon droit procédural pour causer préjudice indirect et inavoué à mon adversaire/ennemi?

L’abus de droit, même s’il est très mal cerné, n’a jamais été associé à vengeance.

Il n’est pas exclu que la vengeance au sein de l’action en justice intentée pour réaliser la Justice, aboutit à un effet paradoxe: l’injustice.

Ainsi, si on est aimé de vengeance, la loi nous donne le moyen de faire subir à autrui une injustice…au nom de la loi: drôle de justice et de loi!!

Extrait d’un poème:

J’aimerais pouvoir me venger

De tout ce que tu as fait.

T’amener devant un tribunal

Et te juger pour le mal

Qu’autrefois tu m’as fait

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