L’Infraction de corruption :
Etude comparative entre le droit français et le droit tunisien D.E.A. de Sciences Criminelles Université des sciences sociales, Toulouse 2003/2004 Mémoire écrit par : Mr. EL AIR Mohamed Zied. Sous la direction de M. Marc Segonds, maître de conférence. Copyright Jurisite Tunisie© 2001- |
![]() |
COMPARAISON RELATIVE À LA REPRESSION |
![]() |
Selon, l’article 8 CPPF « En matière de délit, la prescription de l’action publique est de trois années révolues » et l’article 7 CPPF ajoute que le point de départ de celle-ci est le jour de la commission de l’infraction. Ainsi, le délit de corruption se prescrit par trois années révolues à compter du jour de sa commission. En Tunisie, l’infraction de corruption est qualifiée dans certains cas de crime et dans d’autres cas de délit, ceci a pour principal effet de varier le délai de prescription de l’action publique selon la qualification de la dite infraction. L’article 5 CPPT dispose « Sauf dispositions spéciales de la loi, l’action publique qui résulte d’un crime se prescrit par dix années révolues, celle qui résulte d’un délit par trois années révolues.. et ce à compter du jour où l’infraction a été commise… ». Ainsi, est qualifié de délit de corruption, dont le délai de prescription est de trois années révolues ; la corruption active prévue dans l’article 91 CPT alinéa 1er qui dispose : D’autre part, le délai de prescription est porté à dix années révolues dans le cas où l’infraction de corruption est qualifiée de crime, à titre d’exemple ; les cas des articles 83 CPT relatif au fonctionnaire public ou assimilé qui, soit personnellement, soit par intermédiaire, pour lui-même ou pour autrui, agrée des offres ou promesses ou reçoit des dons ou présents pour faire un acte de sa fonction, même juste, mais non sujet à salaire, puis, l’article 84 CPT relatif au fonctionnaire public ou assimilé qui a provoqué ces offres ou promesses ou la remise de dons ou présents. On a déjà vu que le délit de corruption en France comme en Tunisie se prescrit par trois années, ce délai s’est avéré en pratique comme obstacle à la répression d’où des solutions ont été trouvées par la jurisprudence française. |
![]() |